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Phanerodinium setiferum

Phanerodinium setiferum Deflandre, 1937

Holotype: Deflandre, 1937, text-fig.5
Age: Senonian

Original description, Deflandre, 1937: Phanerodinium setiferum n. sp.
La forme générale de la thèque est analogue à celle de P. cayeuxi : l'épitheque est de taille environ trois fois supérieure a celle de l'hypotheque. Le sillon transversal est apparemment circulaire, mais, comme chez P. cayeuxi, le sillon longitudinal n'a pas été reconnu. II est vrai que je ne possède encore que deux spécimens de P. setiferum a opposer à une trentaine de P. cayeuxi. P. setiferum, et c'est là son caractère spécifique, est orne de longues soies grêles, ou si l'on veut d'aiguilles, qui sont situées, toutes, aux angles des plaques : aucune aiguille ne prend naissance sur la surface même de ces dernières. II y a ainsi des soies a tous les angles, aussi bien à ceux que font les plaques entre elles qu'à ceux qu'elles font avec le sillon transversal. En outre, ce dernier étant constitue de plaques, des aiguilles prennent également naissance à leurs points de jonction. La tabulation de P. setiferum n'a pu être établie, non plus que la présence de la plaque allongée caractéristique située contre la plaque apicale. Mais cela tient à la mauvaise orientation de mes echantillons. La longueur de la thèque est d'environ 18,5 μ et sa largeur de 16 μ. Les soies qui sont, les unes raides, les autres plus ou moins recourbées, mesurent de 5 à 7 ,5 μ.
Phanerodinium setiferum, très bien caractérise par la présence des soies, est toutefois proche de P. cayeuxi. En effet, il arrive parfois, chez cette espèce que l'on trouve, à l'emplacement ou sont les soies de P. setiferum, de très courtes épines. Mais, sur trente exemplaires de P. cayeuxi, trouves dans dix silex différents et de provenances variées, aucun ne présente des soies véritables, et l'homogénéité de leur physionomie permet de conclure à un véritable type, nettement sépare du P. setiferum. Il n'est pas sans intérêt de faire remarquer, chez ce nouveau Dinoflagellé, la situation particulière des soies qui prennent naissance dans des conditions tout à fait semblables à celles des Hystrichosphaera. Rappelons qu'au contraire, chez des Dinoflagelles comme Ies Cladopyxis, les ornements saillants (cornes, processus fourchus) prennent naissance sur Ia surface même des plaques et non aux angles, ce qui est essentiellement diffèrent. Puisque nous évoquons le genre Cladopyxis, notons que, dans sa revision des Dinoflagelles (Rabenhorst's Kryptogamenflora, Bd. X, Abt. 3), J. SCHILLER a donné des figures de deux formes très petites, Cladopyxis setifera Lohmann et Cl. bacillifera Schiller. Ces deux espèces ont une certaine parente d'allure avec notre P. setiferum, ainsi qu'avec le Raphidodinium fucatum que j'ai decrit en 1936. Mais, outre des questions secondaires de dimensions, les especes de LoHMANN et de SCHILLER sont greles et ne semblent pas montrer trace de tabulation. Ainsi. n'y a-t-il aucun rapprochement sérieux a faire avec mes espèces des silex. D’ailleurs, on doit aussi remarquer que la position des Cladopyxis setifera et bacillifera au sein du genre Cladopyxis est quelque peu artificielle et critiquable. Ce genre Cladopyxis est parfaitement délimite a l'heure actuelle et sa tabulation établie (1). Ce n'est donc que par suite de la présence ornements spéciaux (longues épines pomtues chez C. setifera, bacillaires chez C. bacillifera) que LOHMANN puis à sa suite SCHILLER, ont place ces deux petites formes dans le genre Cladopyxis. Ce dernier est, en effet, Je seul parmi les Dinoflagellés, a présenter un tel système d'ornementation. II serait bien preferable, à mon sens, de placer ces deux pet1ts Dinoflagellés nannoplanctomques dans un genre spécial, et je propose le nom de : Micracanthodinium n. g.
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